Биографии 18 века

Военная история 2-й половины 18 века

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Jean-Charles Pichegru (1761-1804)

Генерал Жан-Шарль Пишегрю - General Pichegru par Pierre Edouard Gautier-Dagoty

Pichegru, un bon general perdu par la politique

La Révolution française a été l'occasion inespérée pour des centaines de jeunes gens, attirés par la carrière militaire, d'atteindre en peu de temps les grades les plus élevés, réservés jusqu'alors à la noblesse. Cela s'explique par les places laissées vacantes par la noblesse d'épée obligée de s'en démettre (refus du serment civique ou violences corporelles) et par la guerre déclarée à l'Europe et qui va durer vingt-trois ans.

Parmi eux vont se détacher les Maréchaux de l'Empire ainsi que ceux qui, morts au combat ou en pleine gloire, laisseront le souvenir de héros, tels Marceau, Joubert, Hoche ou Kléber.

Il y a aussi les malchanceux qui, après une ascension fulgurante, ont fait le mauvais choix (Moreau, Dumouriez, Carnot) ou n'ont pas été servis par la chance, n'ayant pas la “bonne étoile” du plus comblé d'entre tous, Bonaparte bien sûr. Jean-Charles Pichegru est de ceux-là. Né aux Planches-près-Arbois, dans le Jura, en 1761, il fait de bonnes études au collège d'Arbois et se retrouve répétiteur à l'Ecole Militaire de Brienne en 1779. Parmi ses élèves, un garçon de 10 ans fait rire ses camarades lorsqu'il prononce son prénom avec l'accent corse “Napoillione”... Eux de répondre poil au nez.

En 1780, Pichegru signe un engagement volontaire dans le régiment d'artillerie de Metz où il fera, pendant douze ans, une carrière classique de sous-officier avec un voyage sur mer pendant la campagne d'Amérique en 1782-83. Sergent en 1785, sergent-major en 1789, adjudant en 1792 alors que son régiment est devenu le 2e régiment à pied. Cette année là, les idées de changement sont devenues réalité. Le grand système monarchique s'effondre sous les coups de butoir des patriotes en délire menés par des petits groupes d'avocats, de journalistes et de défroqués s'entredéchirant pour prendre le pouvoir. Et voilà qu'avec la menace d'une invasion aux frontières et la déclaration de guerre à l'Autriche, les militaires s'en mêlent, sentant qu'il y a des places à prendre. Pichegru s'est inscrit au club de Besançon et en devint le président, tout en prenant le grade de lieutenant adjudant-major dans son régiment. En octobre 1792, le 3e bataillon de volontaires nationaux du Gard est de passage à Besançon ; notre bas-officier est élu lieutenant-colonel en premier de ce bataillon. Il a la prudence de ne pas prendre ce commandement et préfère se précipiter à Paris avec un emploi de chef du génie aux bureaux du cabinet de la guerre. C'est de là que partent toutes les promotions les plus folles mais aussi les plus hasardeuses, car plus on s'élève plus la chute est rapide car il faut toujours gagner, ne jamais perdre une bataille sinon... c'est la peine capitale. Certains généraux seront décapités à Paris avec l'uniforme de leur dernier commandement en Allemagne ou en Hollande.

Promu capitaine au 2e régiment d'artillerie en mars 1793, Pichegru est affecté à l'Armée du Nord, en août, avec le grade de général de brigade. Le lendemain, il est nommé général de division.

Enfin, le 4 octobre 1793, il reçoit le commandement de l'Armée du Rhin qu'il refuse d'abord car il sait que c'est un cadeau empoisonné car si la place est vacante, c'est que les affaires vont mal et son expérience d'officier général inexistante. Mais il n'est plus question maintenant de reculer devant les responsabilités. La République récupère tous ses soldats qui ont pu être formés dans les régiments du roi. Pichegru va donc prendre son poste et la chance veut qu'il ait à mener une campagne parallèlement avec Hoche qui commandait l'Armée de Moselle. Ils remportent tous les deux des succès pendant l'hiver en Allemagne.

Французы в Голландии 1795 г. - Les Francais en Hollande, 1795. Французская кавалерия захватывает голландский флот замерзший во льду. - La cavalerie francaise prend la flotte batave arretee par les glaces dans les eaux du Texel dans le port d'Helder le 21 janvier 1795. Chateaux de Versailles et de Trianon Генерал Жан-Шарль Пишегрю - 1761-1804 - General Jean-Charles Pichegru
Ce triomphe lui vaut le commandement en chef de l'Armée du Nord qui l'entraîne en Hollande qu'il conquière avec brio durant cette année 1794, année terrible où le moindre échec méritait la mort.

En mars 1795, Pichegru est nommé général en chef de l'Armée du Rhin et Moselle mais il préfère accepter, le 1er avril, le grade de général en chef de la Garde Nationale de Paris, poste qu'il va conserver pendant une année (14 mars 1796).

En avril, il refuse le titre d'ambassadeur en Suède qui l'éloignerait trop et se met à refaire de la politique, tout en cherchant une épouse par voie de petites annonces. Elu député du Jura, Pichegru prend sa place au Conseil des Cinq-Cents le 20 mai 1797. Son ascendance est alors immense et il ne tarde pas à être élu président de ce Conseil. L'ancien répétiteur de Brienne qui aurait pu tirer l'oreille au jeune Bonaparte peut alors se croire au fait de la gloire et du pouvoir (bien que son ancien élève soit alors général en chef de l'Armée d'Italie). Il joue alors la carte “conservateur”, ce qui inquiète les jacobins, dont Barras, encore très puissants. Le coup d'Etat du 18 fructidor (4 septembre 1797) va mettre brutalement fin à cette fulgurante ascension. Du jour au lendemain, le vainqueur d'Utrecht et d'Amsterdam, dont les hussards capturèrent la flotte hollandaise prise dans les glaces du Helder, se retrouva condamné à la déportation en Guyane. Il faut bien dire que le chef d'accusation était grave car apparaissaient en plein jour les relations de Pichegru avec les royalistes conspirant contre la République, cela depuis son commandement en Alsace en 1795.

Son principe était de recevoir énormément d'argent contre sa promesse vague de travailler son armée afin de la faire passer au service du Roi. Le bâton de maréchal et le château de Chambord lui étaient aussi promis pour cela.

Il demandait à réfléchir alors que Hoche n'avait pas même accepté de recevoir les agents royalistes. Après un bref séjour à la prison du Temple, Pichegru est dirigé vers La Rochelle. On l'embarque sur la corvette “La Vaillante” et le 12 novembre 1797, il se retrouve aux bagnes de Cayenne puis de Sinnamary. Au mois de juin 1798, il réussit à s'en évader et gagne l'Angleterre où il n'y aura plus d'autre solution que de conspirer contre le gouvernement établi en la personne de son ancien élève, Bonaparte, dont l'étoile ne fait que grandir.

Le 16 janvier 1804, Pichegru débarque clandestinement en France pour rejoindre la conjuration de Cadoudal. Dénoncé, il est surpris au lit. rue Chabanais, à Paris, dans la nuit du 26 février et incarcéré à nouveau à la prison du Temple. Le 5 avril 1804, l'ancien, général, vainqueur de la Hollande, l'ancien président des Cinq-Cents, qui aurait pu être maréchal de France, s'étrangle dans sa cellule. Sans avoir vraiment trahi, comme l'avait fait Dumouriez ou Moreau, Pichegru avait accepté la compromission ne sachant pas à quel saint (ou quel démon) se vouer alors qu'il était passé si près de l'héritier de la Révolution proclamé empereur un mois plus tard. L'armée l'avait sublimé, la politique l'aura perdu ; il ne fut pas le seul.

Alain de Jenlis (Membre de la Sabretache)

Источник: Uniformes №127

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